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Dans la musette des cyclistes du Tour de France

Clémence Denavit

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Le Tour de France est en soi une épopée, un tour de force. Il y a un siècle, les étapes étaient plus longues encore, les coureurs s'élançaient dans la nuit pour franchir en fin d'après-midi la ligne d'arrivée. Le ravitaillement en était à ses balbutiements, chaque coureur s'occupait en somme des provisions qui le feraient tenir, sans soutien ou logistique réels mis en place par l'organisation. Avant de gagner, et bien avant de se préoccuper du temps réalisé et des secondes à grappiller sur l'adversaire, la priorité était de trouver à manger et à boire pour tenir tout au long de l'étape, et du Tour. Dans les villages, les bars sont pris d’assaut, les caves dévalisées, les clichés de coureurs pédalant une bouteille de bière ou de vin à la main sont légions. La diététique en est à ses balbutiements. Les coureurs sont eux dans un excès permanent, suivant les conseils des médecins, et les modes alimentaires, les lubies du moment - indépendamment évidemment du dopage et des substances qui viendront gâcher l'image du sport et les exploits des coureurs. Excès de viande, par exemple, dans les premières années du Tour. Il est dit alors que pour avoir de l'énergie, il faut nourrir ses muscles avec du muscle. Consigne prise au pied de la lettre, les coureurs mangeaient plus de 2 kilos de viande par jour. Même chose pour le sucre quelques années plus tard, les coureurs bourraient leurs poches de carrés et s'en gavaient jusqu'à tomber malade. L'alcool aussi a longtemps été en vogue, certains coureurs d'ailleurs ont passé la ligne d'arrivée en roulant en zigzag. (Ce fut le cas en 1914 du coureur Faber, victorieux de l'étape).

Nombre de pages : 25

Date de publication :

Éditeur : RFI

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